
Par Stanislas pour Carré Or TV
Un casting 5 étoiles !
Lorsque la famille Rousselot décide de rompre avec ses habitudes helléniques pour explorer la Corse, elle ne s’attend pas à des vacances de tout repos. Dans « On aurait dû aller en Grèce », la comédie déjantée de Pierre-Marie Mosconi, le spectateur est embarqué dans un tourbillon de situations rocambolesques où choc des cultures, quiproquos et fous rires sont garantis. Portée par un casting de haut vol et mise en scène avec brio par Anne Bourgeois, cette pièce est un véritable antidote à la morosité.
Un choc des cultures explosif
Les Rousselot sont l’archétype parfait de la famille bourgeoise de Neuilly : des habitudes bien ancrées, un goût pour le luxe et une certaine distance avec le tumulte du monde extérieur. Cette année, pourtant, ils choisissent de délaisser leur habituelle destination grecque pour un séjour en Corse, où une somptueuse villa leur a été prêtée. Ce qui devait être une escapade paisible tourne rapidement au cauchemar lorsque la famille Campana, bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds, entre en scène.
Entre Corses revanchards, policiers dépassés et milliardaires véreux, les vacances prennent des allures de champ de bataille. Les affrontements culturels entre ces deux mondes que tout oppose génèrent des scènes d’anthologie où l’humour naît d’un mélange savamment dosé de malentendus, de caricatures et de situations improbables.
Une distribution irrésistible
Le casting cinq étoiles de « On aurait dû aller en Grèce » est sans conteste l’un des points forts de la pièce. Daniel Russo incarne avec brio le patriarche Rousselot, un bourgeois dépassé par les événements, tandis qu’Ariane Seguillon campe une épouse aussi élégante qu’exaspérée. Face à eux, Michel Ferracci et Frédéric Poggi, représentant la famille Campana, apportent une authenticité et une énergie explosive à cette confrontation insulaire.
Marie-Ange Casta et Clémence Lassalas, quant à elles, brillent par leur fraîcheur et leur timing comique impeccable. Mais s’il y a bien une performance qui marque les esprits, c’est celle de Benjamin Baffie. Sublime en Dalida, il offre une incarnation mémorable qui déclenche des éclats de rire à chacune de ses apparitions. Son interprétation ajoute une touche d’extravagance irrésistible à l’ensemble et renforce l’atmosphère joyeusement déjantée de la pièce.

Une mise en scène rythmée et efficace
Anne Bourgeois signe ici une mise en scène millimétrée où le rythme ne faiblit jamais. Les dialogues fusent, les situations s’enchaînent avec fluidité et chaque scène est pensée pour maximiser l’effet comique. Grâce à une direction d’acteurs précise, chaque personnage trouve sa place et contribue à cette mécanique bien huilée qui ne laisse aucun répit au public.
Les décors et costumes participent également à l’immersion, renforçant le contraste entre les deux familles et accentuant le côté burlesque des situations. La villa luxueuse devient rapidement un terrain de jeu où tous les excès sont permis, et où chaque élément de décor semble prêt à servir de catalyseur au chaos ambiant.
Un spectacle hilarant et maîtrisé
« On aurait dû aller en Grèce » est une comédie brillante qui prouve, une fois de plus, que les situations les plus anodines peuvent devenir des bombes à retardement humoristiques entre les mains d’auteurs et d’acteurs talentueux. Le spectacle fait rire aux éclats grâce à son écriture acérée, ses personnages hauts en couleur et un jeu d’acteurs d’une précision redoutable.
En ces temps où le public cherche du divertissement de qualité, cette pièce s’impose comme un remède idéal à la morosité. Le Théâtre du Gymnase résonne chaque soir des rires des spectateurs, conquis par ce tourbillon d’humour et d’énergie. Bravo à toute l’équipe pour ce moment de théâtre jubilatoire et inoubliable !