Coups de coeur

Colette, l’incorrigible… besoin d’écrire

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Par Marie-Christine pour Carré Or TV

Admirable !

 

Allongée sur un tapis entourée de nombreux feuillets contenant ses derniers écrits, Colette, vêtue d’un peignoir, nous invite à pénétrer dans l’intimité de son cabinet de travail. Il s’agit d’un matin ordinaire, semblable à tous les autres matins de cette écrivaine, dont l’essence même de la vie se conjugue avec cette nécessité absolue d’écrire.

Comme de nombreux écrivains, Colette est fidèle à ce rite sacré : l’écriture des premières heures du jour. Nous entrons ainsi dans son antre, où une malle de voyage sert de support à des notes, stylos, lunettes, un petit escabeau à trois marches de bibliothèque et une boîte à musique laissant échapper quelques notes délicates qui créent une ambiance feutrée.

Depuis l’époque des Claudine, Colette a vécu de nombreuses vies : romancière, journaliste, comédienne… Cette grande amoureuse est toujours demeurée une femme libre. Malgré les années qui passent, cette écrivaine revisite avec nostalgie son enfance.

Nathalie Prokhoris, conteuse née, a su habilement s’entourer des textes de Colette pour adapter cette pièce intitulée « Colette, l’incorrigible besoin d’écrire ». Avec simplicité, à la manière d’une confidente, elle nous dévoile les souvenirs de ces jeunes années, les jeux et les anecdotes familiales.

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Chacun connaît l’importance de la présence de sa mère, Sido, dans l’œuvre littéraire de Colette, bien que leurs rapports n’aient pas toujours été au beau fixe. En revanche, l’image du père, « Le capitaine », est restée toujours opaque. Pourtant, si sa vie est rythmé depuis des années par l’écriture, elle le doit d’une certaine manière à son père.

Colette envie au passage sa congénère George Sand qui savait conjuguer avec brio ses amours et son œuvre littéraire, alors qu’elle se considère comme une besogneuse. Le choix des mots, celui qui correspond exactement à ce que vous ressentez et que le lecteur ressentira aussi avec la même intensité ! Cet art d’apprivoiser la langue n’est-il pas le souhait de tout écrivain ?

Soixante-dix ans après son décès, Colette, cette femme libre, demeure toujours très actuelle. L’interprétation délicate et intimiste de Nathalie Prokhoris nous incite à replonger dans la lecture de « Sido », « Le blé en herbe », « La Vagabonde ». Un moment littéraire à la Folie Théâtre qui fait un bien fou.

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