Coups de coeur

Changer l’eau des fleurs au Théâtre Lepic

Photo tous droits réservés Fabienne Rappeneau. Toute utilisation, diffusion interdite sans autorisation de l'auteur.
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Par Marie-Christine pour Carré Or TV

Fidèle au livre !

 

Après un premier roman « Les oubliés du dimanche » primé à plusieurs reprises, l’auteure a littéralement été portée par les lecteurs pour écrire un deuxième roman. Valérie Perrin sort en 2018 : « Changer l’eau des fleurs ».

Le sucès est immédiat et ce roman reçoit l’année de sa parution le Prix de la Presse. Sur sa lancée en 2021 un troisième roman intitulé : « Trois ».

A ce jour, Valérie Perrin compte parmi les auteures les plus lues.

On aurait pu s’attendre à voir « Changer l’eau des fleurs » sur grand écran, le théâtre en a eu la primeur et c’est parfait.

Parce que l’auteure aime particulièment le quartier de Montmartre, c’est sur la scène du Théâtre Lepic que ce succès littéraire a été monté et joué actuellement. L’adaptation de ce best-seller a été réalisée par Caroline Rochefort et Michael Chirinian. Salomé Lelouch et Mickael Chirinian en ont réalisé́ la mise en scène.

Caroline Rochefort qui a porté le projet d’adapter « Changer l’eau des fleurs » au théâtre assure le rôle de Violette Toussaint, Révélation féminine , nominée aux Molières 2022.

Violette Toussaint est garde-cimetière depuis de nombreuses années dans le village de Brancion-en-Chalon, auparavant elle était garde-barrières. Drôle de métier pour une femme encore jeune !

Pourtant, Violette prend son métier très au sérieux, elle consigne dans ses registres des informations sur les défunts, sur les personnes présentes le jour des funérailles, la météo le jour de l’enterrement et quelques détails très personnels… La tenue de registres est une initiative personnelle.

Estimant que cela fait partie de son devoir, respectant ainsi à sa façon les défunts et leurs proches Violette Toussaint prend le plus grand soin des tombes, enlève les mauvaises herbes, nettoie les plaques de souvenir.

Écoute les confidences des visiteurs et connait ainsi la vie de ceux qui l’ont quittée et qui repose dans son cimetière. Ce qu’elle aime par-dessus tout ce sont les fleurs. Le cimetière de Brancion-en-Chalon est en quelque sorte son jardin.

Photo tous droits réservés Fabienne Rappeneau. Toute utilisation, diffusion interdite sans autorisation de l'auteur.

Tout le monde connaît Violette et elle a un mot gentil pour tous.

Malgré́ son lourd passé, ce chagrin immense qu’elle porte en elle depuis 15 ans, seule, puisque son mari s’est évaporé́ dans la nature, il est vrai qu’elle ne l’a pas recherché, ce dernier n’appartient plus à sa vie actuelle.

Peu lui importe, elle est résolument optimiste, pleine d’humour. Sa vie est parfaitement réglée et cette existence lui convient.

Elle se veut responsable des occupants de son cimetière, ils méritent tous ses meilleurs soins. Jusqu’au jour où̀ l’ordinaire de Violette va se trouver chamboulé, son cœur se met à battre d’une drôle de façon !

« Non, tout cela arrive trop tard ».

Caroline Rochefort porte à merveille le personnage bouleversant de Violette. Une femme simple, accablée pourtant par la vie et qui se veut résolument gaie. Belle exemple de résilience que Violette Toussaint !

Accompagnée par deux comédiens de talent : Morgan Perez et Frédéric Chevaux ou Jean-Paul Bezzina.

Super idée musicale, d’entendre tout au long de la pièce la voix de Charles Trenet dont les textes apportent de la légèreté́, de la joie de vivre.

« Il y a de la joie, bonjour les hirondelles ».

Décidément, on se sent bien dans le cimetière de Brancion-en-Chalon, Violette Toussaint dégage une telle humanité́, une telle joie de vivre.

Quelle belle personne ! Et quelle leçon de vie !

Allez applaudir « Changer l’eau des fleurs » au Théâtre Lepic, vous passerez 70 minutes de poésie, d’humour et d’émotion.

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