Les Fourberies de Scapin au Théâtre Le Lucernaire

FOURBERIES_CED2894-copie-1920x1080

Par Marie-Christine pour Carré Or TV

Une interprétation vivante et drôle !

 

La Compagnie de l’Éternel Été remet Molière à l’honneur avec Les Fourberies de Scapin

Depuis huit ans, la Compagnie de l’Éternel Été fait revivre l’une des comédies les plus célèbres de Molière, écrite il y a trois siècles et demi : Les Fourberies de Scapin. Parmi tout le répertoire du dramaturge, cette pièce s’inscrit pleinement dans l’esprit de la Commedia dell’Arte.

Les cinq comédiens de la troupe partagent le même esprit que celui qui animait la compagnie fondée par Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière. Ils alternent avec brio les rôles de pères et de fils — Argante et Géronte pour les figures paternelles, Léandre et Octave pour celles des fils. Les deux jeunes amoureuses, Zerbinette et Hyacinthe, sont quant à elles interprétées par une seule et même comédienne, avec une grande virtuosité.

Emmanuel Besnault, qui campe le rôle central de Scapin — le valet de Léandre — assure également la mise en scène. Il faut lui reconnaître un véritable coup de génie : en intégrant des comédiens également musiciens et chanteurs, il insuffle une énergie nouvelle à cette pièce déjà très joyeuse. La guitare et les chants corses s’intègrent parfaitement à l’univers de la comédie, apportant une touche musicale rafraîchissante.

Pendant 1h20, la Compagnie de l’Éternel Été se donne à cœur joie pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Les thèmes abordés restent d’une actualité saisissante : conflits de générations, pouvoir de l’argent, amour contrarié et ruses d’un valet plein de malice. Scapin est le maître du jeu. Il comprend les tourments amoureux de Léandre et d’Octave pour Hyacinthe et Zerbinette, deux jeunes filles que leurs pères n’approuvent pas. Face à ce désarroi, Scapin élabore des stratagèmes ingénieux pour berner Argante et Géronte, deux vieillards bornés refusant ces unions.

FOURBERIES_CED4238-credit-Cedric-Vasnier-1920x1080

Avec une inventivité sans limite, il les escroque de coquettes sommes, allant jusqu’à les mener littéralement « en bateau », ce qui donne lieu à la fameuse réplique :
« Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »

La scénographie, originale et immersive, surprend agréablement le public, notamment lorsqu’il se retrouve abrité sous une immense bâche, pleinement impliqué dans l’action. Ce spectacle interactif remet vraiment du baume au cœur. Le dynamisme des comédiens, la musique, l’énergie scénique… tout concourt à faire de ce moment de théâtre une expérience revigorante.

Un spectacle à voir seul ou en famille. Dans tous les cas, vous serez embarqués dans cette pièce absolument flamboyante.

À découvrir au Lucernaire.

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*