
Par Marie-Christine pour Carré Or TV
Belle surprise !
Après deux magnifiques pièces de Benoît Solès ayant remporté un immense succès :
« La Machine de Turing », qui, rappelons-le, s’est vu décerner un double Molière en 2019 :
- Meilleur auteur francophone pour Benoît Solès,
- Meilleur comédien, un cas unique dans l’histoire des Molières.
Puis en 2023, « La Maison du Loup », qui faisait revivre la mémoire du grand Jack London. Cette pièce, jouée au Théâtre Rive Gauche, a reçu un excellent accueil du public.
Nous découvrons aujourd’hui la dernière pépite de Benoît Solès, toujours sur la scène du Théâtre Rive Gauche :
« Le Secret des Secrets », un titre prometteur.
Avant d’arriver à Paris, la pièce a été jouée dans plusieurs villes de province. Aucun lien à établir avec le dernier thriller de Dan Brown sorti en septembre dernier sous le même titre, ni avec « Le Secret », succès mondial de Rhonda Byrne. Le seul point commun ? Une histoire de secret et une chasse au trésor !
Mais pas n’importe quelle chasse au trésor… Celle de la Pierre Philosophale !
Objet de fascination depuis des siècles, elle aurait le pouvoir de transformer le plomb en or et de guérir les maladies les plus incurables. Ce n’est pas Harry Potter qui dira le contraire !
Sur scène, quatre jeunes comédiens : Mathilde Moulinat, Montaine Frégeai, Axel Godart et Gabriel Gozlan.
Avec une énergie débordante, ils se lancent dans cette quête effrénée.
L’originalité de la pièce réside dans une transposition instantanée entre le XVIIᵉ et le XXIᵉ siècle.
On suit ainsi deux jeunes héros, partis sur les traces de l’héritage de leur père et en quête de la mythique Pierre.
L’action est menée tambour battant grâce à la performance de ces jeunes talents.
On voyage de Londres à Moscou, quittant le Tsar de toutes les Russies pour atterrir à la British Library…

Le décor, signé Juliette Azzopardi, mérite un grand bravo.
Grâce à un ingénieux système de panneaux coulissants, manipulés avec dextérité par les comédiens, les lieux et les époques changent à toute allure.
La mise en scène est sublimée par les vidéos de Mathias Delfau, qui accélèrent encore le rythme et renforcent l’immersion.
Benoît Solès, auteur et metteur en scène, aborde également le thème du handicap.
Gabriel Gozlan, qui interprète l’un des fils, est paraplégique et évolue en fauteuil roulant sur scène. Son personnage rêve de retrouver l’usage de ses jambes pour jouer le rôle de sa vie : Prospero dans « La Tempête » de Shakespeare.
Pendant 1h25, les comédiens enchaînent les transformations spectaculaires à un rythme effréné.
Une pièce à découvrir, aussi bien pour le jeune public que pour tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant.