Le Petit Coiffeur au Théâtre Rive Gauche

affiche le petit coiffeur

Artistes en alternance : 

Brigitte Faure ou Raphaëlle Cambray, Félix Beauperin ou Éric Pucheu, Arnaud Dupont ou Julien Ratel ou Thierry Sauzé, Romain Lagarde ou Pierre Benoist, Charlotte Matzneff ou Sandra Parra

A l’affiche :

Jusqu’au 17 décembre 2021

Lieu :

Théâtre Rive Gauche

6, rue de la Gaîté

75014 PARIS

Réservation en ligne
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le petit coiffeur

Par Marie-Christine pour Carré Or TV

Un petit bijou

que ce petit coiffeur !

 

Après une trêve de plusieurs mois, nous retrouvons avec un immense plaisir le théâtre et ses comédiens. Pour cette rentrée, le Théâtre Rive Gauche nous offre  »Le Petit Coiffeur », une pièce de Jean -Philippe Daguerre.

On ne présente plus cet auteur et metteur en scène, récompensé́ en 2018 par 4 Molières pour sa pièce « Adieu Monsieur Haffmann », suivie en 2019 avec  « La Famille Ortiz », ces 2 pièces jouées également à Rive Gauche.

La guerre de 39/40 inspire incontestablement Jean-Philippe Daguerre. Été́ 1944, Chartres vient d’être libérée. Un vent de liberté́ souffle sur la France.Mais qui dit liberté́ dit aussi excès en tout genre.

Cette ville de province n’échappe pas à la règle. Les Français règlent leurs comptes, ils se font justiciers. C’est l’heure de la dénonciation !

Cette chasse aux sorcières donnent lieu à des excès, les rumeurs vont bon train, les erreurs de jugements sont lourdes de conséquences.

 

le petit coiffeur 2

Un spectacle plein d’humanité

 

Les femmes n’échappent pas à la règle et celles qui ont fréquenté́ et aimé l’ennemi numéro 1 doivent être exhibées et tels des moutons noirs « Tondues ».

L’auteur également metteur en scène a opté́ pour des tableaux rapides faisant ainsi écho avec l’atmosphère d ‘Août 1944 , mois pendant lequel on ne réfléchit plus, on nettoie, on remet de l’ordre, se croyant ainsi bons patriotes !!!

Cinq personnages évoluent sur scène. La mère, coiffeuse de son métier est également une grande résistante, honorée et respectée pour son courage exemplaire tout au long de la guerre. Interprétée par Raphaëlle Cambrai, excellente comédienne que l’on peut applaudir aussi bien au Boulevard que dans des pièces plus classiques comme « Le petit Coiffeur ».

A la tête d’un salon de coiffure pour dames, elle voit défiler beaucoup de clientes plus ou moins bavardes… Veuve non explorée, le personnage est autoritaire, haut en couleurs, ayant son franc parler, allant droit au but dans toutes les situations. Très intuitive, souvent dure, elle sait néanmoins se montrer sensible car sous cette carapace se cache un grand cœur.

Le fils : L’ainé, retardé mental, participe à sa façon à la vie du salon. Contrairement à sa mère, il est doux , affectueux ,attachant. Sa candeur nous émeut. Thierry Sauzé campe à souhait ce personnage « hors du commun » . Julien Ratel et Arnaud Dupont jouent également en alternance.

Le cadet artiste peintre mais également coiffeur comme le sont tous les fils de la famille Giraud Joué en alternance par Eric Pucheu et Félix Beauperin.

L’Amant de la mère interprété́ par Pierre Benoist ou Romain Lagarde est le type même du français : impulsif, grande gueule, prêt à crier vengeance pour les compatriotes morts pendant la guerre. Rien de plus jouissif que de faire tondre des femmes trop proches des Teutons et les faire défiler dans les rues de Chartres !

Le cinquième personnage : Mademoiselle Berthier, institutrice, veuve, cliente du salon et séduite par les tableaux du fils de sa coiffeuse. En acceptant de venir poser pour ce dernier, cette séduisante veuve aux allures aguichantes va bouleverser la vie de la Famille Giraud. Interprétée par une ravissante comédienne Sandra Parra et en alternance Charlotte Matzneff.

Jean -Philippe Daguerre a écrit cette pièce après avoir découvert la photo de la  « Tondue de Chartres » prise par Robert Capa. Exhibée comme un animal de foire avec son bébé́ dans les rue de cette cité.

Cet auteur et metteur en scène nous replonge dans une période sombre d’après-guerre. Malgré́ la cruauté́ des hommes et des femmes, justiciers implacables et moralisateurs devant l’Éternel ! Par-delà̀ les idéologies, les vengeances, les représailles… Les histoires d’amour ne s’effacent pas.

Une fois encore Jean – Philippe Daguerre nous questionne, nous prend à témoin. Le théâtre possède cette magie de nous transporter sur scène. Qu’aurions nous fait en 1944 ? Comment aurions-nous réagi ?

Après ces longs mois de confinement, de privation en tout genre, quel bonheur de retrouver l’atmosphère du théâtre.

Aussi, un conseil : Venez applaudir sans tarder « Le petit coiffeur ».

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