FLORENCE FAKHIMI, Comédienne & Metteuse en scène

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A l’affiche : 

Jusqu’au 2 septembre 2017

Lieu : 

Comédie Caumartin

25, rue Caumartin

75009 PARIS

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Par MonsieurThéâtre.com pour Carré Or TV

Rencontre avec Florence FAKHIMI actuellement à l’affiche de « Mon Meilleur Copain », une comédie d’Eric ASSOUS mise en scène par Anthony MARTY à la Comédie Caumartin.

– Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?

Pour être honnête, petite, je ne m’imaginais pas comédienne… Issue d’une famille, où faire de longues études étaient quasiment indiscutable, vivre du théâtre était presque une utopie. J’ai très tôt été immergée dans l’amour que mes parents portent à l’Histoire et la Politique, c’est donc assez naturellement que j’ai d’abord fini mes études dans ces domaines, avant d’émettre l’envie de faire du théâtre. A 22 ans, avec mes diplômes en poche, et surtout après avoir un peu paniqué à l’idée de démarrer si tôt ma vie d' »adulte », je me suis renseignée sur les écoles de théâtre…  L’école de Jean Périmony correspondait à toutes mes attentes : une école renommée, avec un enseignement riche et divers mais surtout à taille humaine ! Je prenais des cours d’art dramatique depuis l’enfance, cela me rendait heureuse, mais devenir comédienne ne faisait absolument pas parti du schéma… Je voulais faire un test, une pause avant de chercher un premier poste…(enfin c’est ce que j’avais dit à mes parents). Mais la passion a pris le dessus, et c’est évidemment sans regret que je ne suis jamais revenue à ma première vie.

– Quels souvenirs gardez-vous du cours Jean Périmony ?

Des émotions ! On riait,on pleurait,on s’énervait, on stressait comme des fous !  Mais surtout, des rencontres qui ont certainement changées ma vie.  Tout d’abord, avec de formidables professeurs… Marie Boudet, Christian Bujeau, Arlette Théphany, Stéphane Duclot, le regretté Michel Morisot et évidement Jean Périmony, disparu cette année et qui nous manque beaucoup… Mais également une multitudes de copains comédiens, avec qui j’ai monté très rapidement des projets. Et particulièrement, mon grand ami Fabrice Pannetier.

– Comédienne, metteuse en scène, directrice artistique de compagnie, qu’est-ce vous rend le plus heureuse ? Et pourquoi ?

Je dirais qu’être sur scène est ce qui m’apporte le plus d’émotions. mais je ne saurais dire ce que je préfère. Tout est complémentaire à mon sens. Faire de la mise en scène m’aide énormément dans l’approche que je peux avoir d’un personnage. Et être comédienne me permet de plus facilement diriger un comédien. De mieux le comprendre. Quant à la direction artistique, elle me permet de garder le petit côté pragmatique de ma première formation.  La réunion des trois est devenu mon équilibre.

– Qu’est-ce qu’un bon metteur en scène ?

Alors là ! Question piège ! Tout est question de point de vue évidemment et de ressenti. Mais, je dirais, que pour moi le plus important est de réussir à trouver l’équilibre entre liberté et direction précise. Et ce n’est pas évident ! Mais également de permettre au comédien d’être en confiance afin qu’il se sente disponible et heureux dans la création. Je n’ai jamais compris ce qu’un metteur en scène colérique, espérait, en brimant ses comédiens … Pour moi, l’empathie est primordiale !

– Vous êtes co-directrice artistique de la compagnie « Libre à Nous » avec Fabrice PANNETIER, à quelles difficultés devez-vous faire face pour monter un spectacle ?

Sincèrement, tout est quasiment toujours, un problème financier… Et c’est malheureux… Réductions des subventions…frilosité des productions si le spectacle n’a pas de tête d’affiches…etc Mais avec beaucoup de travail et de persévérance, on finit toujours par trouver des solutions !

– Vous êtes actuellement à l’affiche de la pièce « Mon meilleur copain » d’Eric ASSOUS à la Comédie Caumartin, comment est né ce projet ?

Ce projet est né il y a 1 an, et avait pour but principal une levée de fond afin de rénover un ancien et magnifique théâtre à Bar Le Duc. La pièce a eu un tel succès, que l’envie de la rejouer fût immédiat. Je ne faisais pas partie de la distribution d’origine mais j’avais très envie de travailler avec Anthony Marty

et Arnaud Cermolacce car nous nous suivions depuis un petit moment déjà. Ils montent de très beaux projets et se donnent les moyens. Quand ils m’ont appelé pour me proposer le rôle, je n’ai pas hésité une seconde. Et bien sûr, le fait que cela soit une pièce d’Eric Assous, un auteur incontournable que j’affectionne particulièrement.

– Comment abordez-vous le personnage de Nelly ?

Tout d’abord en essayant d’aimer et de comprendre ce personnage qui a, au premier abord, a un caractère, comment dire…un peu  dirigiste et froid… Elle est amoureuse d’un véritable salaud, ce qui rend ses défauts un peu plus acceptables. La regarder, se voiler à ce point la face, la rend véritablement touchante..

– Est-ce un personnage qui vous ressemble ? Et pourquoi ?

C’est un personnage avec des côtés assez sérieux. Je me retrouve un peu là-dedans même si les traits sont extrêmement forcés. Nelly est quelqu’un d’entier, elle est persévérante dans son couple et dans sa vie, elle ne lâche pas et elle n’abandonne pas à la première difficulté. Mais surtout c’est une passionnée !

– Quelles sont les points forts de cette comédie d’Eric ASSOUS ?

Je dirais que c’est une pièce tout public même si le thème est basé sur la tromperie et le mensonge. Il y a beaucoup de gags visuels mais également beaucoup d’énergie sur scène, cela va à 100 à l’heure ! Nous avons un public de 8 à 80 ans et qui rit franchement ! La mise en scène d’Anthony Marty est très cinématographique, que ce soit dans la scénographie, le décor les musiques ou la direction d’acteur. On se retrouve un peu dans « Friends ». C’est une comédie boulevardesque dans l’air du temps. De plus, l’entente entre nous est formidable ! On forme une petite famille avec les comédiens Anthony Marty, Arnaud Cermolacce, Marion Christmann et Anne-Laure Estournes.  J’imagine que cela se ressent sur le plateau !

– Sur quoi repose un succès au théâtre ?

Très bonne question ! Si la recette était connue ça se saurait… Disons,que déjà un bon texte c’est la base ! Une distribution cohérente et bien dirigée et enfin…un peu de sous pour se faire connaître grâce à une bonne communication.

– L’écriture ne vous a jamais tentée ?

Si, mais je ne pense pas avoir ce talent là….j’ai commencé l’écriture d’une pièce avec un ami… mais cela n’a pas été concluant..

– Votre meilleur souvenir de théâtre ?

J’ai beaucoup de très très bons souvenirs ! Mais si il faut en choisir un… : une tournée de 15 jours au Maroc que nous avons faites avec « Les Deux timides » de Labiche. Un accueil INCROYABLE ! C’est un pays magnifique, j’ai très envie d’y retourner !

Le pire ?

Quant à mon pire souvenir…en tout cas celui qui m’a le plus marqué : j’étais encore élève chez Périmony. Nous avions monté une pièce avec des copains du cours et certaines critiques avaient été très dures…: « Fuyez ! », « Nous étions 5 et nous n’avons pas rit »…Bref, on était jeunes, c’était notre premier projet et nous avions été un peu choqués par tant de sincérité…  Nous en rions beaucoup aujourd’hui ! Et cela nous a permit de nous endurcir !

– Vos projets ?

A la rentrée, je reprends la tournée de « Room Service » de Jean-Christophe Barc mais également celle de « La Salle De Bain » d’Astrid Veillon. En octobre, ma mise en scène de « Soixante degrés » de Jean Franco et Jérôme Paza repart sur les routes et à la rentrée 2018, je reprendrai la mise en scène de « Piège Pour Un Homme Seul » de Robert Thomas. Je vais également travailler sur une nouvelle création, une pièce policière écrite par Edouard Mutez prévue pour septembre 2018. Et puis bien évidemment une suite pour « Mon meilleur copain » mais chut…je ne peux pas en dire plus !

Extrait vidéo :

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