Transmission au Théâtre Hébertot

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Artistes : 

Francis Huster et Valentin de Carbonnières

A l’affiche :

Jusqu’au 31 mai 2020

Lieu :

Théâtre Hébertot

78 bis, boulevard des Batignolles

75017 PARIS

Réservation en ligne
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photo tous droits réservés Fabienne Rappeneau. Toute utilisation, diffusion interdite sans autorisation de l'auteur.
photo tous droits réservés Fabienne Rappeneau. Toute utilisation, diffusion interdite sans autorisation de l'auteur.

Par Marie-Christine pour Carré Or TV

Brillant, drôle et émouvant !

 

«  L’Affrontement » joué dans le monde entier connaît une nouvelle adaptation et une nouvelle appellation : « Transmission » actuellement à l’affiche du Théâtre Hébertot .

De 2013 à 2015 Davy Sardou et Francis Huster ont remporté un immense succès et joué « L’Affrontement » dans toute la France. Davy Sardou avait été récompensé par le Molière du comédien dans un second rôle : celui de Mark Dolson.

Rôle repris ce jour par le talentueux Valentin de Carbonnières, Révélation masculine 2019, pour son interprétation dans 7 morts sur ordonnance.

Sortant de l’univers de la prostitution. Ce dernier touché par la foi, entre au séminaire, il affronte alors le cadre rigide de l’église romaine.

Fougueux, il se confronte à Tim Farley, vieux curé, alcoolique, adulé par ses paroissiens. Francis Huster, immense comédien reprend une fois encore la soutane !

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La pièce de Bill C. Davis a été revisitée par Davy Sardou totalement imprégné par le sujet.

La mise en scène est toujours assurée par l’excellent Steve Suissa, qui retrouve une fois encore son comédien complice : Francis Huster.

Fidèle collaboration depuis de nombreuses années : « A droite à gauche » de Laurent Ruquier, « Bronx » de Chazz Palminteri, « Joueur d’échec » de Stefan Zweig…

Les thèmes de la pièce de Bill C. Davis restent toujours d’une actualité brûlante :

Les années passent mais le Vatican en est encore au Concile de Trente !

Aucune évolution face à l’homosexualité, au mariage des prêtres, à l’accès des femmes à la prêtrise alors que les ordinations de prêtres diminuent d’année en année !

L’Église de Rome reste fidèle à elle même, les papes se succèdent mais rien ne change !

Tout au long de la pièce, nous assistons à un face à face violent entre Tim Farley, prêtre en fin de carrière, très confortablement installé dans une paroisse bienveillante à son égard. Il est vrai qu’il pratique l’art de la diplomatie, refusant ainsi tout conflit avec ses paroissiens et avec la hiérarchie.

Cette reconnaissance le comble sur tous les plans.

Cette douceur de vie le fait glisser dans l’alcoolisme mondain, il est devenu un grand bourgeois de l’Église catholique.

Chargé de former, d’encadrer Mark Dolson, nouvelle recrue du séminaire, véritable électron libre !

Sa vie tranquille, va alors basculer !

Mark Dolson débarque dans l’appartement douillet de Tim Farley tel un boxeur sur un ring, ne tenant pas en place aussi bien physiquement que dans sa façon de s’exprimer. Sa foi le porte et il n’a nullement envie de plaire à tout prix aux paroissiens.

Refusant de suivre les conseils prodigués de Tim Farley.

Durant 1h30, nous assistons à une confrontation sans concession de part et d’autre. Deux façons de vivre la prêtrise Dire la vérité et prendre le risque de heurter les fidèles ou jouer la carte de la diplomatie, celle du clientélisme et vivre paisiblement !

Comme tous les jeunes gens, Mark Dolson fonce tête baissée, il n’a pas envie d’y mettre les formes, il ne se considère pas comme étant un politique, les homélies ne sont pas des discours de campagnes électorales !

L’adaptation de Davy Sardou est plus humoristique, les répliques ironiques fusent et le public rit vraiment beaucoup.

Malgré les thèmes graves abordés, Davy Sardou a su donner à la pièce davantage de dérision et d’humour surtout dans le jeu de Tim Farley. Les idées subversives de ce jeune séminariste vont toutefois faire vaciller ce vieil ecclésiastique.

A force d’être chahuté, bousculé, provoqué, il va enfin prendre conscience et réagir La Foi l’emporte !

Ce nouveau duo de comédiens est absolument parfait Valentin de Carbonnières est touchant de sincérité et interprète avec justesse ce jeune loup tombé dans la marmite de la foi et voulant transformer l’Église enlisée par deux millénaires de traditions.

Francis Huster reprend la soutane avec la même aisance et brio que dans « L’Affrontement ». Longue vie à cette nouvelle adaptation !

2 plusieurs commentaires

  1. N’ayez pas peur du thème de la pièce, l’affrontement d’un vieux curé porté sur la bouteille (Huster, parfait en curé qui cabotine) et d’un jeune séminariste qui veut tout bousculer (Valentin de Carbonnières, une révélation !)(Il a d’ailleurs eu le Molière de la révélation masculine l’année dernière) C’est superbement écrit, magnifiquement interprété, on rit beaucoup, on s’interroge, on n’élude aucune question taboue, la sexualité des prêtres, les femmes au sein de l’Eglise etc. Cette pièce écrite en 1980 est tjrs d’actualité ! Critique complète sur le site Dans la tête des people.

  2. A voir pour la performance de Francis Huster , qui, malgré les quelques petits excès de son jeu, irradie la scène.

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