Tout le monde peut se tromper au Café de la Gare

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Distribution : 

Karine Dubernet, Laetitia Vercken, Sébastien Pierre, Joffrey Platel

A l’affiche : 

Jusqu’au 2 septembre 2017

Lieu : 

Café de la Gare

41, rue du Temple

75004 PARIS

Comparez les prix : 

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Par Ingmar Bergmann pour Carré Or TV

Un excellent Vaudeville !

 

Le danger d’être aimé.

Votre couple est pris au piège de la routine ?

Rendez-vous au Café de la Gare : vous aurez l’occasion de réaliser à quel point votre situation pourrait être pire et, en comparaison du spectacle qui s’y déroule sous vos yeux, elle vous paraîtra idyllique !

« Tout le monde peut se tromper », de Carole Greep et Guillaume Labbé, mis en scène par Rodolphe Sand, est amusant, pas toujours fin et parfois prévisible – mais toujours virtuose, d’autant que la nervosité de ce théâtre de portes qui claquent, évoque celui de Georges Feydeau, notamment du fait des situations de quiproquos, de malentendus, de tromperies ou, encore, de coucheries, réelles ou supposées – pour ne pas dire : « fantasmées » qu’il nous offre à considérer – la trahison de l’être aimé fait toujours recette, au théâtre comme ailleurs : en effet, n’est-il pas de pire phobie, à notre époque, que l’insupportable perspective de devoir évoluer, un jour, dans le sentiment de l’abandon ?

En cela, nous ne sommes plus uniquement dans le théâtre de Georges Feydeau, puisque la pire angoisse des personnages qu’il nous donne à voir, dans ses œuvres, est certainement le déshonneur. Même si, dans « Tout le monde peut se tromper », il est aussi question de « cornes » et de cocufiages, les amoureux d’aujourd’hui accordent plus d’importance à la réalité et la réciprocité de leurs sentiments plutôt qu’à la réputation et au « qu’en dira-t-on ».

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Nous renouons pourtant avec la tradition incarnée pas Georges Feydeau, lorsque nous évoquons la balourdise des personnages archétypaux de « Tout le monde peut se tromper » : en effet, nous assistons à une variation sur le thème classique « le mari, la femme et l’amant » – mais avec une sophistication supplémentaire : il s’agit de « l’amant qu’on voudrait avoir et qu’on n’ose pas prendre, et dont on simule l’existence afin d’éveiller la jalousie, et qui n’est pas là quand on en a besoin, et dont le remplaçant est un mauvais comédien qui collectionne les problèmes, et qui est fier de lui en toutes circonstances » – tout cela, à cause de l’intervention mal-à-propos d’une meilleure amie envahissante, qui s’impatronise et se croit indispensable – jusqu’à nous fait dire : avec des amis comme elle, on n’a pas besoin d’ennemis.

Des acteurs dynamiques et déroutants

 

On se prend immédiatement d’attachement pour ces personnages, car leurs préoccupations ressemblent aux nôtres ou à celles des personnes que nous croisons dans notre existence, incarnant parfois nos pires craintes : la jeune femme délaissée par celui qu’elle aime, incarnée par Laetitia Vercken ; la meilleure amie envahissante, éternellement célibataire et qui vit l’amour par procuration, incarnée par Karine Dubernet ; le célibataire endurci et véritable raté professionnel qui fait fuir tout le monde et nuit à toutes les situations, incarné par Sébastien Pierre ; ou, encore : le jeune homme amoureux et distant, dont les actes et les intentions sont mal interprétés, incarné par Joffrey Platel.

Le couple a besoin d’intimité – dans cette vision conventionnelle de la relation à deux, la morale de cette histoire peut être résumée comme suit : pour vivre heureux, vivons cachés ; car, autrement, l’ingérence de notre entourage est la meilleure manière de finir célibataire au plus vite – ou, encore : si vous avez la lâcheté de vouloir plaquer votre moitié, invitez vos amis, ils s’en chargeront pour vous, car l’enfer est pavé de bonnes intentions.

« Tout le monde peut se tromper » est donc un spectacle réalisé avec intégrité par une équipe légère et enthousiaste ; si bien que le Public passe une excellente soirée, et que les amoureux, quittant ensuite le théâtre, après s’être moqués d’eux-mêmes, sont bien décidés à redoubler d’attention l’un envers l’autre ! On aimerait que les auteurs écrivent un nouvel opus, et donnent une suite à cette pièce, afin de nous permettre d’accompagner encore le cheminement de ses personnages, miroir de nos atermoiements amoureux…

3 plusieurs commentaires

  1. On rit du début à la fin. Un excellent texte très fin interprété par de très bons comédien(ne)s. Merci Philippe Manesse (le monsieur à la caisse, directeur). François

  2. Très bonne pièce! Beaucoup d énergie !! Grand moment de détente et de rires!

  3. On s’amuse vraiment pendant tout le spectacle. Les acteurs sont formidables pour nôtre plus grand plaisir. N’hésitez pas à y aller vous ne le regretterez pas

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