Personal Shopper par Olivier Assayas

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Date de sortie : 

Le 14 décembre 2016

Distribution : 

Kristen Stewart, Lars Eidinger, Sigrid Bouaziz

Par Angélique pour Carré Or TV

Olivier Assayas a signé un film entre deux teintes qui me laisse mitigée. La première lecture est celle d’une jeune femme qui attend un signe de son frère jumeau, récemment décédé. La seconde lecture est celle des coulisses de la mode et de la célébrité. La troisième lecture arrive comme un thriller. Tout est mélangé et la lecture est moins lisible car nous ne savons pas à quoi nous attendre.

Au départ, Kristen Stewart qui incarne Maureen, se retrouve à passer la nuit dans une grande maison vide. Nous sommes en automne. L’ambiance est lugubre et parfaite pour le début d’un bon film d’horreur. Maureen attend un signe de son frère mais doit aussi donner son avis s’il y a un fantôme ou non, pour de potentiels acheteurs. Le mélange des deux histoires contribue à brouiller l’histoire.

Ensuite, nous nous trouvons dans le milieu aseptisé du luxe et des marques renommées. Maureen est personal shopper. Elle s’occupe de la garde-robe d’une célébrité. De celle-ci nous verrons très peu d’images. Il se dégage d’elle un caractère bien trempé, exigeant pour ses proches et son personnel.

Enfin, nous comprenons que Maureen se trouve prise dans un engrenage insensé dont elle ne tient plus les rennes.

Chaque lecture démarre bien et pourrait aller plus loin. Hélas, il n’en est rien. Ce film aurait pu donner matière à trois films différents et passionnants. Mais Olivier Assayas n’est pas allé jusqu’au bout.

Seul passage brillant et palpitant, l’échange de SMS qui apporte une tension fabuleuse à la partie thriller.

Kristen Stewart est entré dans la peau de Maureen, perdant trois kilos au cours du tournage. Mais à jouer les endeuillées inconsolables, elle nous donne une image transparente, loin de mettre en avant son potentiel. Dommage !

Pourtant l’histoire est nourrie par l’influence de deux merveilleux artistes : le peintre Hilma AF Klint (1862-1944) qui est précurseur de l’art abstrait avant Kandinsky, Mondrian ou Malevitch. Médium, elle peignait en disant que ses œuvres lui étaient dictées par l’au-delà. Son testament imposait d’attendre vingt ans après sa mort pour les exposer. Son œuvre magnifique n’a été dévoilée au grand public qu’en 1986.

Autre artiste influent, l’écrivain Victor Hugo qui a rassemblé dans « Le livre des Tables », trois sur quatre de ses cahiers de conversation spirite.

La fin de l’histoire aurait pu se passer n’importe où dans le monde mais ressemble plus à un clin d’œil aux éventuels financiers du film.

L’ensemble me laisse sur ma faim. Je trouve que ce film est déséquilibré entre plusieurs histoires qui finissent sans donner de réelle satisfaction. La question de savoir si la vie existe après la vie reste en suspens. A voir si vous êtes un inconditionnel d’Oliver Assayas et de Kristen Stewart.

Extrait vidéo :

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